Après ces quelques escapades régionales, il était temps pour moi de vous emmener faire un tour à l’étranger. C’est le Maroc qui frappa à ma porte pour un court séjour des plus dépaysant, dans la ville impériale de Fès.
Lorsque la compagnie Air Arabia m’a proposé d’embarquer sur le vol inaugural Bordeaux-Fès, je n’ai pas hésité une seconde. Une fois mon planning aménagé, rien ne pouvait plus me retenir, moi qui songeais déjà depuis plusieurs mois à me rendre en Afrique. En seulement 2h30 d’avion j’atterrissais au royaume chérifien.
Si vous croyez qu’il ne pleut jamais au Maroc, vous faites erreur. Ne cherchez pas le soleil sur mes clichés, il en est presque totalement absent. Mais qu’importe, c’est un autre visage du pays qui s’est offert à nous. Celui des mosaïques par exemple, qui dévoilent leurs plus belles couleurs sous un filet d’eau.
Nous découvrons donc Fès au petit matin, lovée au milieu des brumes. La médina n’en est que plus envoûtante. Rien ne contraste dans le paysage, comme si tout était resté figé depuis le Moyen Âge. Les murs ocres et blancs recouvrent les pans de la cité. Des minarets s’élèvent au-dessus de la ville, hissant leurs toits de mosaïques vertes. On remarque aussi les imposantes médersas, premières universités du monde arabe.
Notre guide nous entraîne dans la médina de Fès, classée au patrimoine mondial de l’humanité. Dès le franchissement des immenses portes de la cité, les senteurs du souk nous assaillent. Les étals de marchandises s’étendent le long des ruelles étroites de la vieille ville. Seuls les ânes peuvent y transporter des marchandises. Ils sont ferrés avec d’anciens pneus de voiture afin d’éviter qu’ils ne glissent dans les pentes.
L’authenticité me subjugue à chaque coin de rue, face à des scènes de vie que je n’aurais jamais imaginé si près de chez moi. L’économie de la ville est basée sur le commerce et l’artisanat. À chaque quartier correspond une corporation d’artisans.
Pour trouver celle des tanneurs de cuir, suivez l’odeur nauséabonde. Mais ne vous arrêtez pas à cela car le spectacle vaut bien le supplice olfactif. Une feuille de menthe dans la narine et le tour est joué. C’est depuis un balcon en surplomb qu’on observe le travail fastidieux des tanneurs, au dessus des cuves. Entre l’odeur, la chaleur, la manutention et les substances corrosives, on reste admiratif devant le travail de ces hommes. Pourtant, tout est naturel, en particulier les pigments. On ne peut que se féliciter qu’un tel artisanat ancestral persiste de nos jours.
Autre visite immanquable du côté des menuisiers cette fois, l’ensemble Nejjarine comprend une place, une fontaine, un magnifique caravansérail et une porte monumentale. Édifié en 1711 par le Sultan Moulay Ismaïl, il accueillait les marchands venus des quatre coins du Maghreb. Aujourd’hui, le lieu abrite sur trois niveaux le Musée des Arts et des Métiers du Bois ainsi qu’un salon de thé sur son toit-terrasse. C’est peut-être l’endroit que j’ai préféré durant mon séjour.

La Médersa Attarine est un autre monument emblématique qu’il ne faut pas manquer de visiter. Elle fut nommée ainsi en référence aux souks de parfums et d’épices adjacents. Il s’agit d’une ancienne école coranique dont les décors sont époustouflants par leur finesse. Tout n’est que pure dentelle, des moucharabiehs en bois de cèdre, en passant par les zelliges (mosaïques marocaines), jusqu’aux sculptures sur stuc des arcs outrepassés.
Pour terminer en beauté ce séjour à Fès, rien de tel qu’un passage par la Place des Alaouites pour y admirer les sept portes du Palais royal de Dar el-Makhzen. Celui-ci est fermé au public mais son porche est un véritable joyau, chef d’œuvre qui représente à lui seul l’extraordinaire savoir-faire des artisans de Fès. Au soleil couchant, les gigantesques portes de cuivre aux motifs ciselés rayonnent de mille reflets dorés.
Vous l’aurez compris, Fès est à la hauteur de sa réputation comme capitale de l’artisanat marocain. Moins visitée que la bouillonnante Marrakech, cette ville impériale vous charmera à coup sûr par son caractère et son authenticité. En deux jours seulement, le dépaysement aura pour moi été total, bien que je passe habituellement plus de temps sur une destination.
Voici mon carnet d’adresses ainsi qu’en dessous quelques photos de nos excusions aux villes voisines de Volubilis et Meknès.
Carnet d’adresses :
Restaurant le Palais Mnebhi
15, Souikt Bensafi, Talaâ Sghira, Fès Médina
+212 5 35 63 38 93 – palaismnebhi@gmail.com
Assurément le meilleur repas marocain de notre séjour. Le tajine de poulet aux graines de sésame, pruneaux et abricots secs était dé-li-cieux. Le décor est par ailleurs extraordinaire puisqu’il s’agit d’un des plus beaux palais de la ville dont l’histoire est pleine d’anecdotes. C’est un immense restaurant de très grande notoriété. Une valeur sûre !
Comité Régional du Tourisme de Fès
www.festourism.org
Compagnie Aérienne Air Arabia
http://www.airarabia.com/fr
Vols directs les mercredis et dimanches jusqu’au 21 mars 2018, puis les lundis et vendredi jusqu’au 27 octobre 2018. À partir de 88€ l’aller-retour.
Bien qu’il s’agisse d’une compagnie low-cost, j’ai particulièrement apprécié l’espace à bord de cet A320 et la gentillesse du personnel navigant. Parfait pour un vol de ce type.
Album photo bonus :
Excursion aux ruines antiques de Volubilis puis petit arrêt par la ville de Meknès.
Ce voyage fut réalisé avec le concours de la compagnie Air Arabia, de l’Aéroport de Bordeaux et du Comité Régional du Tourisme Marocain.
Catégories :Voyages autour du monde
C’est une ville que j’ai très envie de découvrir prochainement, merci pour ces belles images !
ça fait rêver !!!!
Wouaah ! Toutes ces couleurs ca fait rêver ! Bravo pour ce super article et ces très belles photos ! 🙂
Merci beaucoup, En effet c’était vraiment une explosion de couleurs et de senteurs.
Très bel article! Tes photos sont à l’image du Maroc, pleines de vie et de couleur! Je suis ravie que tu aies pu découvrir mon pays 🙂