Fini le vélo et place à la rando. Arrivé à Montauban, je troque mes pédales pour des chaussures de marche. Je suis rejoint dans le même temps par mon meilleur ami Clément, mon fidèle sherpa. Pendant deux jours, nous allons arpenter les chemins des Causses et des Gorges de l’Aveyron dans le Tarn-et-Garonne.

Saviez-vous que les Gorges de l’Aveyron se trouvent en réalité dans le Tarn-et-Garonne ?
On a vite fait de se mélanger les pinceaux.
Notre aventure commence dans le charmant village de Saint-Antonin-Noble-Val. Un bourg médiéval qui n’a rien perdu de sa vitalité passé. Il n’y a plus de tanneurs ni de tisserands, mais tout un tas d’artisans et d’artistes que le charme de la cité continue d’inspirer. Nous, c’est le marché de producteurs qui nous intéresse, afin de préparer notre pique-nique du midi. Que ça fait plaisir de voir un village aussi vivant et animé, avec de si beaux produits sur les étals. La douceur de vivre qui règne ici nous fait saliver.




Mais il est l’heure d’échauffer nos mollets. Nous partons à l’assaut du Roc Deymié, une falaise qui domine la vallée. Saint-Antonin-Noble-Val est littéralement entouré par des Causses, ces plateaux calcaires typiques du Quercy, où l’on élève traditionnellement des brebis et des chèvres. On le remarque aux petits murs de pierres sèches qui bordent le chemin. Mais il y en a moins qu’auparavant et la forêt reprend vite ses droits. Cependant, il n’y a que de la roche ici, pratiquement pas de sol. Les arbres (principalement des chênes) ne poussent pas très haut. Le sous-bois est néanmoins hyper dense, avec des buis et des houx entièrement recouverts de mousses à certains endroits. Les fougères sont quant à elle, en pleine efflorescence.









Nous atteignons la crête et longeons le précipice pour atteindre le Roc Deymié. La vue est à couper le souffle, avec le village en contrebas et les Gorges de l’Aveyron qui creusent le paysage. Évidemment, on choisit ce spot pour grignoter. Cette boucle de 8,6 kilomètres est vraiment splendide. Voici l’itinéraire détaillé





Nous partons ensuite faire un tour à l’Abbaye de Beaulieu. Là encore, nous arrivons dans un vallon totalement sauvage où même le téléphone ne passe plus. Heureusement, on a téléchargé la carte MapsMe du département avant de partir. Ce monument national accueille régulièrement des expositions d’art contemporain, mais il est actuellement en cours de rénovation. Le jardin en particulier se refait une beauté. Vous pouvez d’ailleurs parrainer un rosier en ce moment, si vous le souhaitez.






Nous partons ensuite dormir chez les bonnes sœurs, au Couvent de Neuviale. En fait non, ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus de nonnes dans cette ancienne école de jeunes filles. Clément est un peu déçu, il a enfilé sa belle chemise pour rien. C’est finalement un couple de belges flamands qui a transformé la bâtisse en maison d’hôte. D’ailleurs ce soir-là, ils ont quelques amis de passage et la soirée s’annonce mémorable. On ne tarde pas à préparer l’apéritif et les moules en terrasse. Ce n’est que l’amuse-bouche. L’ambiance est conviviale, on a vraiment l’impression de venir dormir chez des amis … qui cuisineraient terriblement bien.







Il se trouve que notre voisin de table n’est autre que Ron de Rauw, un acteur chanteur et musicien belge flamand. Il ne tarde pas à sortir sa guitare pour mettre l’ambiance. Comme quoi, on peut vraiment faire de belle rencontre en chambre d’hôtes !










Le lendemain matin, on se dirige vers Caylus, pour une autre randonnée. On découvre là encore un village médiéval où le temps semble figé. Le ciel gris ne fait que renforcer cette impression. On grimpe dans la forêt à l’atmosphère inquiétante. On tombe sur un four à pain abandonné, puis une croix au pied de laquelle sont déposés quelques ossements. Notre imagination s’emballe et on ne tarde pas à penser que ces bois sont habités. Peut-être un druide ou une sorcière ?





Plus loin, on tombe sur une église et un petit cimetière sûrement peuplé de feux-follets. Nul doute que ces terres abritent de nombreuses légendes, mais on aura croisé personne pour nous les raconter. Voici l’itinéraire détaillé de cette randonnée, qui s’appelle justement : La Côte gelée et le Pech d’Abland. Un nom qui glace le sang. Il y a d’ailleurs une cascade pétrifiante dans la vallée.



Pour enchaîner sur une note plus légère gourmande, nous partons déjeuner au Moulin de Varen. L’appétit ouvert par la marche, nous lui avons fait plus qu’honneur. Farandole de Saint-Jacques poêlées, foie gras de canard … je vous passe les intitulés et vous laisse juger baver en images.







Autant vous dire qu’après ça, une sieste dans l’herbe au bord de la rivière s’imposait. Pour digérer, nous partons faire un tour à Bruniquel. Une autre cité médiévale qui domine l’Aveyron de son éperon rocheux. On se balade tranquillement dans ses ruelles pittoresques le temps de nous remettre de nos émotions. Voilà c’est tout pour ce joli weekend dans le Tarn-et-Garonne autour des Gorges de l’Aveyron. Un coin que j’affectionne particulièrement et où j’aime me perdre régulièrement. Bientôt, je vous emmène dans le Gers.




Carnets d’adresses et liens utiles :
Office du tourisme du Tarn-et-Garonne
Office du Tourisme des Causses et Gorges de l’Aveyron – Saint-Antonin-Noble-Val
Randonnée au Roc Deymié
Randonnée Côte gelée et Pech d’Abland
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Couvent de Neuviale
Restaurant Moulin de Varen
Catégories :Escapades régionales
Encore une superbe destination et une bonne suggestion pour cet été !
Un reportage-photo à la hauteur de cette superbe balade.
On comprend qu’il ait fallu échauffer les mollets, mais le réconfort a dû être garanti lors de ces belles étapes, pleines de charme !
Que la France est belle…
Bonne journée.